+ MAD's Strange Paradise +

Je crache une bouffee de bromure; ma cigarette trace habilement une echelle menant vers cet Ailleurs cheir, interdit et maudit.
Mon pied foule cette herbe asseptique, un rien de l'agite. Elle ondule sur mes Oxford, aguichantes, mais je ne lui accorde aucune attention; c'etait un beau reve, un reve que nul n'a jamais fait.
Une brise susurre a mon cou un cri aphone et constant, s'enroulant sournoisement a mon oreille distraite.
Ma cigarette trace une echelle  menant vers cet Ailleurs.
Mes doigts etreignent ses fruits cramosis carmins; je le cueille et le porte a mes levres. Son gout exclusif m'entache, mais je le deguste avec avidite.
Le blanc de ma chemise  est luminescent sous cet eclairage incadescent. Le paysage decolore lumine  doucement.
Le Chemin Pave de Fleurs se dresse sous ma semelle.
Leur parfum est divin, dompteux et precieux me brouille, leur rouge percent brule ma retine peroxydee.
Ma cigarette trace une echelle menant vers cet Ailleurs.
On a dresse la table pour moi sous cet arbre de marbre, pour seul complice ces steles et ses visages ciseles de stupeur et de pierre pour seul temoin.
L'etoffe est riche et ses mets epicuriens.
Ses alcools m'attirent, irreverencieux; ses herbes ne veulent que prendre possession de mes chairs, desirantes.
Ses doigts effleurent les miens, puis les dominent.
Son oeil factice me darde, ses sourcils me pointe.
Il porte une mains a son haut-de-forme noir, culbutant l'oeillet blanc qui le orne.
Ses levres exquises esquissent un rictus sublime.
Je courames derriere lui, ne distinguant que le pourpre de ses cheveux et les rayures vives s'etendant sur les pans de sa veste semee au quatre vents.
Nous trebuchames, ses chairs heurterent le seul et se fendirent en une masse de cerises palpitantes et d'une teinte exclusive.
Ma cigarette trace une echelle menant vers cet Ailleurs.